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Interview : Pierre Salviac

PIERRE SALVIAC : à propos de rugby

Inimitable par son style et reconnaissable à ses phrases piquantes, Pierre Salviac, journaliste sportif et chroniqueur pour l’émission Stade 2 sur France Télévisions, décide aujourd’hui de nous faire partager sa passion et son expérience en nous ouvrant les portes du stade. « A propos de rugby » est une compilation des plus belles citations rendant hommage à ce sport et à ceux qui le pratiquent, les joueurs. Ces « gentlemen » qui font la magie des rencontres. A cette occasion, Espace Sport revient sur la carrière et les débuts de l’un des plus grands commentateurs sportifs.

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L.S
Comment vous est venue la passion du sport ?
P.S.
Je crois que la passion du sport, c’est souvent la cause d’une pénurie, quand on n’a pas autre chose. Moi, je suis né en 1946, quand on n’a pas d’argent à dépenser, le meilleur moyen d’occuper son temps, c’est de faire du sport.
L.S
Vous avez pratiqué quel sport ?
P.S.
J’ai d’abord fait du football, après j’ai touché un peu à tout, dont le rugby au niveau scolaire.
L.S
Voulez-vous nous relater votre parcours professionnel ? Qu’est-ce qui vous a donné envie d’être journaliste ?
P.S.
Ce qui m’a donné envie d’être journaliste, c’est le Tour de France cycliste parce que chaque été, je l’écoutais à la radio et je me suis rendu compte que spontanément, à la fin de l’étape, je prenais mon vélo et je commentais l’étape du jour. Donc, après avoir voulu être chef de gare, j’ai voulu être journaliste ! C’est une envie qui m’a prise très jeune, à treize, quatorze ans, et qui ne m’a jamais quittée depuis.
L.S
C’est une passion de l’écriture ?
P.S.
Au départ, c’est une passion de la radio, c’est sûrement pour ça d’ailleurs que j’ai commencé par la radio après avoir fait quelques essais en local à Sud Ouest en écriture. Puis la radio m’a conduit à la presse écrite. J’ai fait de la presse quotidienne, France Soir ; de la presse hebdomadaire, le Journal du Dimanche et Le Point ; de la presse mensuelle, Express Sport ; de la presse Minitel puis j’ai crée mon site Minitel, Rugby + ; de la presse Internet puisque j’ai crée un site en collaboration avec Heineken ; et de la télévision. Ce qui fait qu’aujourd’hui, je crois avoir fait le tour de tous les métiers, écrits, parlés et télévisés.
L.S
Et votre tout premier travail de journaliste, vous vous en souvenez ?
P.S.
C’est un article de rugby, c’est l’histoire du Stade Rochelais dans la page locale du journal Sud Ouest, c’est effectivement mon premier article à dix-huit ans. Je faisais des études de comptabilité qui ne me menaient à rien puisque je voulais être journaliste.
L.S
Et le premier grand sportif que vous avez rencontré et pour lequel vous aviez de l’admiration ?
P.S.
Ah, je ne sais pas si c’est Alain Mimoun ou Raymond Poulidor…C’est l’un des deux, ça se situe à peu près à la même époque puisque j’ai commencé à l’ORTF de Limoges en 1964… Et ce n’était pas rien parce que Mimoun était le vainqueur du marathon de Melbourne en 1956 ; Raymond Poulidor, c’était la star du cyclisme français qui ferraillait avec Jacques Anquetil l’autre star. C’est les deux premières stars que j’ai du interviewer.
L.S
Venons à votre parcours dans l’édition. Vous avez publié en 1978 « Les joies de l’athlétisme », c’était sous votre direction…
P.S.
J’étais directeur de collection à ce moment là mais avant, j’ai participé à une œuvre collective dirigée par François Henri de Virieu qui s’appelait « Champions à vendre » qui était chez Calmann Lévy et qui était le premier ouvrage auquel j’ai participé. Après, j’ai dû faire « Le Tour de France » en 1980, « Le Tournoi des V Nations » la même année ; également responsable de collection sur « Les joies du cyclisme » ; et après, à compte d’auteur, beaucoup plus tard, j’ai fait « Rugby + » deux années de suite qui était un ouvrage de compilation d’archives et de statistiques. C’est un autre aspect du boulot qui est le complément de mon activité de journaliste.
L.S
Entre tous ces sports, le rugby, l’athlétisme, le cyclisme, le choix a été plutôt difficile ?
P.S.
Non, j’ai une passion pour le sport. Moi, j’ai fait mes premiers Jeux Olympiques en 1968 à Mexico, c’est pas d’hier… Globalement, j’aime le sport en général…mais j’ai plus d’affinités sûrement pour le rugby, et surtout le rugby d’avant, et pour le cyclisme.

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