livre

© copyright mediatechnix 2002


 
14.00 € 


 
Type : livres 
Thème : Aikido 
Titre : LE DISCIPLE 
Auteur : "André Cognard" 
Editeur :
Dervy 
ISBN : 284454150X 

LA DEDICACE DE L'AUTEUR : Dans un monde ou les repères en matière d'éthique, d'autorité, de moral sont dévalorisés, voire même détruits, je serais probablement contraint à choisir mes modèles à la télévision ou au cinéma ou dans les magazines de mode. Je participerais indubitablement à la grande dérive générale qui élabore une société dont les fondements sont la violence, la confusion, la morbidité et la déréliction. Je serais involontairement le co-auteur et l'acteur d'un grand drame sur la disparition du sujet, dans les êtres, collectifs et individus. Je resterais ignorant de ce que la toute-puissance est la réponse à la perte de soi, et de ce que la violence est le fruit unique et indissociable de la toute-puissance. Mais rien de tout cela ne m'arrive parce que j'ai choisi, alors que je n'étais encore qu'un enfant, de chercher un maître. Peut-être était-ce pour répondre à une angoisse qui montait en moi en même temps que mes désirs de conquérir le monde. J'ai trouvé le maître, et en le faisant passer avant moi, en devenant le disciple, c'est-à-dire ce "très bas" dont le dos plié sert d'autel, j'ai entrepris de maîtriser ces forces qui nous mènent tout droit "à l'expression de soi, le développement de sa personnalité, l'épanouissement personnel", c'est-à-dire, tous les avatars d'un sujet qui doute de sa propre réalité et qui passe sa vie à tenter de prouver l'existence d'un je qui n'arrive pas à être. L'identité est constitutive de la relation, et toute relation qui sert à prouver une identité est conflictuelle. Toutes les violences ont pour origine des conflits fondés sur l'inévitable déni de l'autre dans un monde où l'exacerbation du je s'impose comme modèle. J'ai compris, à travers l'expérience de la relation maître-disciple, le paradoxe de la nécessaire modération du je dans la quête de soi. Cette modération du je est la clef qui permet au disciple d'accéder à sa propre profondeur, au détachement, au calme, à la bienveillance et à la compréhension de ce que rien ne peut être réprimé dans l'autre sans être brimé en soi, que toute blessure infligée à un adversaire ouvre une plaie en soi. La paix, et l'amour de celle-ci, s'imposent alors comme l'éveil au monde, une évidence qui transcende toute idéologie ou doctrine. Si j'ai voulu raconter notre histoire, ce n'est pas pour me poser en modèle mais pour convaincre le lecteur de trouver le sien. Loin de tout asservissement, le binôme maître-disciple est fondateur de liberté et de justice. (André Cognard)