Il y a 20 ans, Henri Mintzberg a engagé un débat passionnant concernant la formation des managers par les universités et les écoles de commerce. Selon lui, l'expérience du management ne peut être acquise dans les salles de classe, car l'intelligence relationnelle, fondamentale dans le management, s'apprend d'abord dans les cours de récréation. Dans le même ordre d'idée, les sportifs de haut niveau reçoivent une formation professionnelle « sur le tas ». Ils acquièrent un apprentissage constant de savoir faire et de savoir être, utile au management, qui doit cependant être complété par des savoirs techniques adaptés à la compréhension de la gestion des entreprises. Si l'entreprise s'inspire des valeurs du sport pour développer ses activités, les sportifs de haut niveau ne seraient-ils pas potentiellement des managers d'entreprise en puissance ? Maxence Fontanel cherche à répondre à ces questions, en s'appuyant notamment sur un débat théorique concernant l'acquisition de ces compétences managériales. Dans cette perspective, l'auteur pose alors la question de savoir si les formes d'éducation reçues par la pratique d'un sport de haut niveau peuvent compenser les insuffisances de la formation académique.